L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Une fellation derrière le chalet

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                                                         Week-end dans le chalet de montagne 

J'ai quelques amis qui fréquentent régulièrement un chalet en montagne. Il m'arrive parfois de les rejoindre pour passer un week-end avec eux. Ce printemps est enchanteur. Les journées sont souvent déjà chaudes. C'est le début du mois de mai. J'arrive dans le petit bourg aux pieds des montagnes. Je gare la voiture sur le parking devant l'épicerie. Il est onze heures du matin. Je vais faire mes dernières provisions.
 
Je déambule un peu dans le magasin. Il ne me faut pas grand chose. J'ai déjà fait mes courses hier, vendredi soir. Je prends une belle brioche, un "chinois". Pour le petit déjeuner commun c'est toujours un agréable partage. Une jeune fille blonde passe devant moi. Elle porte un sac à dos. Elle est vêtue d'un jean, d'une chemise à carreaux et chaussée de grosses chaussures de marche. Nous échangeons un sourire.
 
J'ai soudain envie de flâner un peu dans l'épicerie. Du coin de l'œil j'observe la jeune fille qui fait ses courses. Elle paraît méthodique dans ses choix. Nous nous croisons une nouvelle fois. Nous échangeons un nouveau sourire. Je me dirige vers l'unique caisse. Un sexagénaire moustachu, avec l'air sévère, enregistre mes achats. Je paie. La jeune fille arrive à son tour. Je lui adresse un dernier sourire avant de quitter la boutique.
 
Je monte dans ma voiture. Je démarre. J'aime rouler lentement. J'aime apprécier le paysage qui m'entoure. Mentalement, je fais l'inventaire de mon sac à dos. Je suis rassuré. Je n'ai rien oublié. J'arrive au col. Je gare ma voiture sur le parking de l'auberge. Je vais saluer les propriétaires. Je peux laisser ma voiture chez eux tout le week-end. Je leur réserve mon repas de demain soir. Je prends un café. Nous bavardons un peu.
 
Sur le parking, j'achève de mettre mes achats dans le sac à dos. Je change de chaussures. Il y a une demi heure de marche sur un sentier pierreux. Chemin d'altitude. Je referme le coffre. Je vérifie que tout est bien verrouillé. Me voilà en chemin. La marche se déroule dans un cadre majestueux. Le sentier monte en virages successifs. La pente est parfois raide. Mon sac est lourd. J'ai emmené ma guitare dans son étui rigide. Je suis chargé.

J'arrive devant le magnifique chalet de bois. C'est le chalet de montagne typique. Dans un cadre époustouflant. La vue sur la plaine est phénoménale. Nous sommes à plus de 1 200 mètres. A flanc de montagne. De l'eau fraîche coule dans la fontaine. Je me mouille copieusement le visage. Un vrai bonheur. Je monte les marches de l'escalier. J'entre dans la maison. Il y a cette odeur caractéristique qui évoque le beurre rance.

Je suis accueilli par mes amis. Je salue les gens que je ne connais pas. Isolés de tout, ces endroits sont toujours cordiaux. Le contact y est convivial. Le gardien du chalet est un excellent guitariste. J'ai toujours plaisir à le revoir. Professeur de mathématiques, Jonathan est courtois, jovial et très sympathique. Nous adorons animer les soirées du chalet en jouant sur nos guitares. Aussi, ces retrouvailles ont un caractère hautement festif.
 
Ma présence est d'autant plus appréciée car je suis excellent cuisinier. Les flamiches, les fougasses ou les tartes aux légumes n'ont plus aucun secret pour moi. J'aime à concocter des plats gastronomiques et à en régaler les convives. Je déballe mes affaires. Je les dispose dans un des casiers. Je monte aux dortoirs afin d'y faire mon lit. Il ne me reste plus qu'à prendre une bonne douche et de passer des vêtements secs. Il est treize heures.
 
A la cuisine, nous préparons nos repas. Ce n'est qu'en soirée que je me ferais Maître Queue pour régaler la galerie. Je fais simple. Je coupe quatre grosses tranches de pain complet, et biologique. J'y étale du beurre. Je dépose des filets d'anchois. Je place de fines lamelles de gruyère. Des rondelles de tomate. Le tout disposé sur un plat, je le mets au four. Un de ces fours de vieilles cuisinières à bois des chalets de montagne.
 
Je prépare une salade de carotte avec de l'avocat. Olives noires, oignon, ail, persil, un œuf dur et deux rondelles de fromage de chèvre. Je saupoudre de levure diététique en paillettes. Du four monte déjà l'odeur des tartines. Nous sommes tous assis dans la grande pièce. Nous mangeons. Nous rions. Nous bavardons. Qui ne connaît ces ambiances doit se dépêcher d'en découvrir les plaisirs. Ce sont des moments passionnants.
 
La porte d'entrée s'ouvre. Sur le pas de la porte, je reconnais la jeune fille de l'épicerie. Elle salue les gens présents. Jonathan, le gardien se lève pour la recevoir. Il lui fait visiter les lieux et lui explique les fonctionnements. Nous sommes une dizaine de gens attablés. Nous parlons de tout, de rien. Nous passons à la cuisine pour la vaisselle. Et il y en a ! Je me propose pour la plonge. J'adore plonger. Essuyer m'ennuie.
 
La jeune fille vient à la cuisine pour se préparer un rapide repas. Elle se présente. Alicia. Nous nous présentons. Comme nous nous sommes croisés au bourg, en fin de matinée, il y a déjà une certaine connivence. Nous échangeons quelques sourires entendus. Je finis la plonge. Je veux profiter de ce soleil absolument superbe. Certes, en altitude il fait un peu plus frais. Ce qui ne m'empêche pas de sortir ma guitare de son étui. Je suis assis dehors.
 
Jonathan ne tarde pas à me rejoindre avec sa guitare. Le version acoustique de "Every breath you take" du groupe Police fait toujours son petit effet.  Et sur n'importe quel auditoire. Tout particulièrement dans un endroit isolé. Loin de tout. Un endroit où il n'y a ni téléviseur, ni radio, ni ordinateur. Ou les portables ne passent pas. Rapidement nous voilà tous assis autour de la grande table longue, dehors, devant le chalet. Le répertoire permet à tout le monde de chanter, de participer. L'ambiance est superbe !
 
Il est rapidement seize heures. La fraîcheur de la fin d'après-midi commence à se faire sentir. Il est décidé de continuer au chaud. A l'intérieur. Je vais m'occuper du bois dans le grand poêle. Je vais charger la cuisinière en prévision du repas du soir. J'ai un besoin naturel qui se fait prégnant. Cela fait un petit moment que j'en retarde l'inéluctable obligation. Ambiance oblige. Au lieu d'aller aux toilettes, je sors. Je passe derrière le chalet.

Je fais quelques pas sur le sentier qui monte vers le réservoir d'eau. Je suis dissimulé par les épais bosquets de hêtres. Je me déboutonne. Je me soulage enfin contre le tronc d'un magnifique sapin qui n'en demandait peut-être pas tant. Je suis là, debout. J'écoute le gazouillis des oiseaux. Je suis abîmé dans quelques pensées superficielles lorsqu'une voix me fait : < Toi aussi tu préfères la nature ? >. Une voix féminine...
 
Je tourne la tête. C'est Alicia. Je suis terriblement gêné. J'ai le souffle coupé. Je déglutis avec peine. Je cherche mes mots. Elle rajoute, espiègle : < Vous avez de la chance, vous les mecs, vous pouvez faire ça n'importe où ! >. Je termine de pisser. J'ai l'impérieux besoin d'en secouer les dernières gouttes. La situation rend tout cela très délicat. La situation devient surréaliste. Je reste ainsi, le sexe à la main, en attente.

Je finis même par me sentir stupide. Je veux absolument préserver mon slip et mon jean. Tant pis, je me secoue longuement. Après tout, que fait cette jeune fille à rester ostensiblement là, à quelques mètres, et dans une telle situation. Elle me regarde en pouffant. La jeune fille pose sa main sur sa bouche en éclatant de rire. Je lui demande : < J'ai l'air tellement ridicule ? >. Alicia se rapproche pour me faire : < Non ! Je pense à l'épicerie ce matin. Je compare à maintenant ! >. 
 
Je veux remballer lorsque la jeune fille s'approche jusqu'à se saisir de mon sexe. Elle s'accroupit pour en humer longuement les effluves. Je suis rapidement en érection. Alicia me maintient fermement. La pointant vers le bas, la  rigidité soudaine de ma turgescence semble l'enchanter. Elle joue de la situation autant que de mon sexe dur. Je ne m'attendais pas à un tel déroulement. Les filles sont souvent imprévisibles. Mais là...
 
La jeune fille se redresse et m'entraîne en me tirant par le sexe. Comme par une laisse. Elle m'entraîne sur le haut du réservoir. Une plate forme de béton, sèche et propre. Nous sommes chaudement vêtus. Pulls épais. Alicia me fait m'asseoir. Elle me fait tomber sur le dos. Sans ménagement mais sans me brusquer. La jeune fille s'allonge à côté de moi. Alicia pose sa tête sur mon ventre. < Tu joues super bien de la guitare ! > me fait-elle.
 
Immédiatement la jeune fille prend mon sexe en bouche. L'indicible caresse commence. Enivrante. Vertigineuse. Je lui murmure : < Si je m'attendais à ça ! >. Elle se retire pour me répondre : < Je ne sais ce qui me prends ! La montagne, l'isolement, le guitariste ! Je ne sais pas. Peu importe ! >. Alicia retourne à sa fellation avec une passion étonnante. Je me laisse faire sans bouger. Je profite de l'aubaine.
 
Pas un souffle de vent. Le silence est total. A peine si quelquefois un éclat de voix monte depuis le chalet. Un long moment d'une jouissance inouïe. J'éjacule en trois saccades qui secouent tout mon corps. Mon orgasme est source d'un plaisir immense. Je me sens fondre dans la bouche de la jeune fille. C'est d'une telle douceur que j'ai l'impression d'avoir mon sexe dans un bol de purée tiède. Métaphore culinaire absurde dans un cadre bucolique.
 
La suceuse se redresse enfin. Je m'assois à mon tour. Il y a un long silence. La jeune fille se lève. Elle descend les deux marches du réservoir. Alicia se retourne. < A tout à l'heure ! > me fait-elle. Après un rapide geste de la main, elle descend le sentier. Je reste profondément étonné. Interloqué. Je reste assis là un petit moment. Je me lève. Je descends le sentier pour retourner au chalet.
 
Avant le repas du soir, nous sommes tous réunis dans la grande salle. Un autre couple est encore arrivé. Alicia me fait un discret sourire complice. Elle joue au tarot avec trois autres personnes. Je tente une approche en venant m'installer sur le banc, à ses côtés. Curieusement la jeune fille reste très distante. J'ai même la désagréable impression de la déranger par ma présence. Je comprends. Je déteste les comportements de "boulets". Je file.
 
Je suis à la cuisine. Je prépare trois grosses boules de pâte à pain. Je prépare trois tartes. Une aux poireaux. Une à la courgette. Une à l'aubergine. J'adore me retrouver dans le rôle du cuisinier. Je prends mon temps. Bien évidemment, vers vingt et une heures, durant le repas, tout le monde se régale. Alicia évite maintenant de croiser mon regard. Je trouve ce comportement étrange. Je n'insiste pas. Je suis déjà passé à autre chose.
 
Je ne tente plus rien. La soirée s'étale longuement jusqu'aux environs de une heure du matin. Je range ma guitare. Je monte me coucher. Le lendemain tout cela appartient déjà au passé. J'évite soigneusement de croiser le regard d'Alicia. J'évite même soigneusement les endroits où elle se trouve. Je vais faire mon jogging matinal. En montagne c'est un plaisir supplémentaire. Je reviens pour prendre une douche. La matinée est consacrée aux bavardages. A quelques rangements. Il faut couper du bois.
 
Le repas de midi se passe dans une ambiance de rires. Les échanges de bons mots vont bon train. L'ambiance est animée. L'après-midi est consacrée à une petite randonnée. Nous revenons tous vers dix sept heures. Il faut nettoyer. Jonathan ferme le chalet à dix huit heures trente. Je prends le sentier de la descente. Je suis de retour à la voiture pour dix neuf heures. Je range mon sac dans le coffre.
 
Je m'offre un délicieux repas à l'auberge. Je ne peux m'empêcher de penser à la jeune fille et à mon étrange aventure. Une fellation derrière le chalet...
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17/04/2012

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