Virée vélo avec Virginie
Virée bicyclette avec Virginie
Une fois de plus, c’est depuis la salle de bain que j’entends la sonnerie de mon téléphone. Je m’entoure de ma grande serviette. Dégoulinant d’eau, je me précipite dans la chambre. C’est Anne-Marie. Elle tient à me remercier pour notre merveilleux après-midi. Elle est déjà dans son train. En direction du Sud. En mode caméra je découvre l’intérieur de son TGV et surtout les paysages qui défilent. Anne-Marie a souvent de bons mots qui me font beaucoup rire. Aussi j’en oublierais presque que je suis encore nu et mouillé devant le chevet à côté du lit. Quand elle découvre la scène, que j’écarte ma serviette, elle aussi éclate de rire. Elle s’écrie : << Hier, tout cela n’était que pour moi ! >> . Elle promet de me raconter son séjour dans le Var. Nous garderons le contact. De préférence par webcam. Nos rendez-vous habituels en soirée. << Toujours après vingt et une heures ! Bisous partout ! >> conclue mon interlocutrice avant de raccrocher. Je retourne à la salle de bain l’esprit soudain plein des souvenirs de notre après-midi à bicyclette. De nos folies au bord du ruisseau.
À peine suis-je vêtu d’un simple short, d’un T-shirt, que la sonnerie de mon téléphone se remet à teinter. Je le saisis. Quelle agréable surprise. C’est le visage souriant de Virginie qui apparaît à l’écran. Elle est coiffée d’une casquette. << Je chasse les mouches ! >> lance t-elle en agitant une tapette à mouches de plastique bleu. Je découvre sa chambre. Les peluches partout sur les étagères qui l’entourent. << Je pars jeudi matin. On a notre avion à neuf heures ! J’ai envie de passer le mercredi après-midi avec toi ! >> dit elle. Sans me laisser réagir, la jeune fille rajoute : << On se fait une virée à bicyclette, ça te dit ? >>. Moi aussi je m’en vais jeudi matin. Mon avion pour Londres puis pour Édimbourg. Je trouve la proposition parfaite. Nous bavardons un peu. Virginie se réjouit pour passer deux mois au bord de l’océan. Ses parents y possèdent une résidence secondaire. Nous définissons le lieu du rendez-vous. À la sortie du bourg. Pour treize heures trente. << J’ai consulté la météo de la semaine, nous allons vers de fortes chaleurs ! À tout de suite ! >> conclue t-elle avant de raccrocher.
Comme toujours, son appel ne s’encombre d’aucune fioriture inutile. Virginie va immédiatement à l’essentiel. C’est surprenant mais je commence à en prendre l’habitude. En préparant mon repas de midi je ne peux m’empêcher de comparer les caractères fort différents de mes connaissances féminines. Juliette, Anne-Marie, Virginie, autant de personnalités qui m’enchantent. La température extérieure avoisine les 29° alors qu’il n’est que midi. Aussi je prépare les couverts sur la table du jardin. À l’ombre du saule dont les branches trempent lascivement dans l’eau du bassin. Ce mardi après-midi sera consacré à quelques derniers achats en ville. Puis à la préparation de ma valise. Un grand bagage est déjà parti pour Édimbourg vendredi dernier. Ce qui limite considérablement les affaires à emmener. Je procède le plus souvent de cette manière. Une fois arrivé je n’ai qu’à déballer le colis réceptionné par Amy, la compagne de mon oncle. Je renouvelle l’opération quelques jours avant la date de mon retour. N’emportant que le strict nécessaire. Pas d’encombrement inutile.
Je m’offre un bon restaurant en soirée. La terrasse d’un établissement recommandé par le guide Michelin où j’ai mon rond de serviette. Il est vingt et une heures trente quand je suis de retour. Je consulte ma boîte mails. Aucun courriel. La douche est un plaisir supplémentaire avant de me coucher. Impatient d’être déjà demain. J'hésite. Petite masturbation ou non ? Mercredi arrive après une excellente nuit de sommeil. Le grand ventilateur ayant fonctionné tout le temps. Apportant l’illusion d’une fraîcheur salvatrice. Un copieux petit déjeuner avant mon jogging. La douche avant de m’installer à mon bureau afin d’y régler les affaires courantes. Je découvre le courriel de Virginie qui me confirme sa venue cet après-midi. Elle y joint toujours une ou deux photos. Cette fois dans son jardin. Je réponds. Il va être midi. Une fois encore je prends mon repas au grand air. Nous allons probablement vers une période caniculaire. Au soleil la chaleur est accablante. À peine la vaisselle faite, les dents brossées, je revêts mon short de lycra noir, mon T-shirt de lycra beige. Je vérifie l’état de ma bicyclette. Tout est OK.
Il est treize heures. C’est parti. Par la piste cyclable il y a cinq kilomètres contre un léger vent d’Est. J’aime avoir de la marge. Ne pas être bousculé par le timing. Un impondérable peut survenir, un incident mécanique par exemple Je reste toutefois serein. J’arrive à l’endroit fixé. Derrière le muret de la chapelle. C’est discret et il n’y a personne. Je n’attends même pas deux minutes qu’apparaît Virginie. Sur son VTC. Vêtue de blanc. Ses longs cheveux en natte. J’ai une fois encore cette étrange impression de rencontrer une adolescente lycéenne. Quand donc cette belle jeune fille fera t-elle ses vingt ans ? Elle saute de sa machine qu’elle met sur béquille. Elle me saute au cou en s’écriant : << Comme je suis contente ! >>. Je la soulève. Virginie enroule ses jambes autour de ma taille. Mitraillant mes lèvres de bises. Je la repose au sol. << Viens, c’est moi qui vais te faire découvrir un bel itinéraire ! >> lance t-elle en s’asseyant sur la selle de mon vélo. Selle réglée à ma taille. Ses pieds ne pouvant toucher le sol. Elle en perd l’équilibre et se rattrape de justesse sur le pied gauche. En riant.
Elle fait l’inventaire de son petit sac à dos. Comme le mien il contient des fruits, des barres de céréales et la casquette "New-York city" qu’elle portait au téléphone. Elle la pose sur sa tête en demandant : << Tu aimes niquer les filles à casquette ? >>. Devant cette question saugrenue, je me mets à rire aux éclats. C’est donc l’idée que ma complice à derrière la tête pour notre dernière entrevue avant la rentrée de septembre ! Virginie m’invite à la suivre. Ce que je fais en admirant ses formes d’adolescente. Je n’ai encore jamais pris ce chemin. Il est très régulier sous les roues de nos machines. Nous longeons les clôtures de prés où paissent des bovins indifférents à notre passage. Parfois Virginie s’arrête. Pose furtivement ses lèvres sur les miennes. << Regarde, là-bas, ce sont les ruines d’une ancienne ferme. C’est là que je t’emmène ! >> dit elle. En effet, entre des grands arbres centenaires, on distingue des constructions délabrées. Virginie me confie que c’est un de ses circuits équestres. << On venait là avec ma copine Nathalie avant qu’elle ne trouve un mec ! >> rajoute ma cycliste.
Il faut prendre un sentier assez rocailleux. << Ça secoue, hein ! >> lance ma partenaire de bicyclette. Et pas qu’un peu ! Cinq cent mètres plus loin nous entrons dans une cour envahie de ronces, d’orties, d’herbes folles et hautes. De vieilles machines agricoles toutes aussi abandonnées que les bâtiments. Pour éviter les piqûres d’orties, il est préférable de longer les murs de pierres. Il existe là un espace d'environ un mètre. Aux pavés encore visibles. Des volets arrachés pendent lamentablement à leurs gonds. Des vitres brisées. << Viens, on rentre par là ! >> fait Virginie en posant son vélo contre le mur. Je pose le mien à côté. L’endroit paraît désert. S’il n’était pas inondé de soleil et de sa lumière impudique, le lieu serait sinistre et lugubre. Elle attrape ma main pour m’entraîner. Trois marches d’un escalier et nous entrons par une porte béante dans une grande pièce délabrée. Il y a les restes d’un feu au milieu de cet espace affreux. De vieux meubles défoncés. Un énorme réfrigérateur des années cinquante qui doit servir d’habitats à quelques rongeurs. Des chaises renversées.
Je n’ai qu’à suivre Virginie qui semble bien connaître les lieux. Nous ressortons par une autre porte. Immédiatement à droite, une construction décrépie. C'est une grange. Une vieille jeep grise. Une vieille traction Citroën noire. Des tonneaux, des caisses. Tout le décorum d’une vidéo urbex Youtube. Virginie se met sur la pointe des pieds pour me faire une bise. Elle dit : << Ces endroits exercent sur ma libido de délicieux tourments. Fais-moi l’amour ici ! >>. Devant mon étonnement, elle rajoute : << S’il te plaît ! >>. Elle pose sa main sur mon short, à l’endroit de mon sexe, en lançant : << Ça te changera de tes trous dans tes planches ! >>. Nous rions aux éclats. J’avoue à ma complice que je ne trouve pas l’endroit très rassurant. << Bon, alors viens, on va plus loin. Les rochers au bord de la rivière ! >>. Nous retournons aux bicyclettes en courant, main dans la main, mais cette fois en contournant les bâtiments. << Oh merde ! Tu as été bien inspiré ! >> s’exclame Virginie. Je ne comprends pas immédiatement. Elle me montre le groupe de gens attroupés devant l’entrée du hangar.
Il est certain que nous nous serions faits surprendre. C’est sur nos vélos que nous quittons l’endroit pour pénétrer dans une forêt de chênes et de hêtres. Aux troncs moussus. Il y a des amas rocheux. De grosses pierres devant peser des tonnes que quelques géants auraient jeté au hasard. Là aussi, Virginie sait m’étonner. Nous mettons nos machines sur béquilles. Il faut grimper sur ces espèces de dolmens naturels. À l’ombre des épais toits de feuillages qui nous préservent des morsures du soleil. À proximité coule une rivière. Virginie s’assoit en tailleur. De son sac à dos elle tire deux pommes. Du mien je tire deux nectarines. Nos bouteilles d’eau devenues tièdes. Installés l’un face à l’autre nous savourons nos fruits. Virginie me parle de la maison que possèdent ses parents. Un vieux corps de ferme totalement rénové. Sur l’écran de son téléphone elle me montre quelques photos. Des photos de l’année dernière où elle paraît encore plus gamine. Une collégienne. Prenant appui sur ses coudes, écartant ses cuisses, elle me fixe en silence.
<< Viens ! >> dit elle d’une voix à peine audible. Je la regarde. Devant tant de fausse innocence, tant de fausse candeur, devant ses faux airs d’adolescente, je reste comme craintif. C’est étrange mais j’aimerais fuir. Sauter du rocher pour courir à toutes jambes. Virginie se cambre, coucher sur le dos pour retirer son short et sa culotte. La vision de son sexe juvénile, faussement nubile, à la toison soigneusement taillée en triangle, exerce sur ma psyché un soudain et délicieux tourment. Une érection brusque et instantanée, presque douloureuse car contrainte au fond de mon slip, je fais comme elle, je retire mes vêtements. Sur cette roche, pour elle, ça ne va pas être très agréable. Aussi je propose de disposer nos sacs à dos à la manière d’un plaid. Protégeant ainsi son dos. D’abord sur les genoux, puis en appui sur mes coudes, je pose ma bouche sur son intimité. << Oh oui ! >> gémit t-elle. Ce n’est pas la première fois que lui offre cette caresse buccale. Je la lui ai fait découvrir il n’y a pas un mois. Comme elle le dit parfois en riant : << Depuis, rien n’est plus pareil ! >> Un avant et un après…
La position est rapidement des plus inconfortables. Pénible pour ma nuque. J’insiste sur ce clitoris pas plus gros qu’un petit pois. Dans un cri, se cambrant, comme victime d’une crampe douloureuse, Virginie connaît un orgasme foudroyant. Je me redresse. Mes genoux et mes coudes me font mal. En appui sur mes bras, je suis au-dessus d’elle. Ce geste féminin qui m’émerveille quand elle saisit mon érection pour se l’introduire. Je reste immobile. Je la regarde. Ses yeux ouverts, larmoyants de plaisirs. Elle me scrute avec une expression étrange où se mêlent interrogation, suspicion, sévérité peut-être. Elle ferme les yeux pour nous emmener dans une danse jouissive. Cette jeune fille n’a pas encore appris à se maîtriser, à se contrôler. Elle se masturbe en même temps. Un second orgasme secoue tout son corps. Tout cela n'a pas duré quinze minutes. Je me retire de peur de lui imposer une quelconque gêne physique. Je m’assois à ses côtés. Elle se redresse. Nous nous regardons avant d’éclater de rire. Il reste les barres de céréales que nous dévorons de gourmandises.
Virginie aborde pour la toute première fois sa vie d'étudiante. Ses désirs secrets. Ses projets. La relation qui a duré deux ans avec un garçon. << On s'embrassait, c'est tout ! Et c'est moi qui prenait toutes les initiatives. Il était tellement timide mais tellement choux ! >> s'exclame t-elle. J'écoute toujours silencieusement quand une femme parle. J'en retire à tous propos des éléments constructifs. Il est dix sept heures quand Virginie se redresse pour remettre ses vêtements. Je remets les miens. Nous sautons du rocher pour monter sur nos bicyclettes. Arrivés aux prés, Virginie freine brusquement. Elle me dépose une bise sur la bouche avant de dire : << Je te raconte mes aventures tout l'été. On se fait des webcams. Et surtout on se revoit à la rentrée. Tu vas me manquer ! >>. Elle enfonce sa langue dans ma bouche. Nous sommes en plein cagnard. C'est éprouvant. Nous revenons derrière la chapelle. À l'ombre. Il est dix huit heures. << Tu me trouves un peu gourde ? Conne ? Stupide ? >> me demande t-elle soudain, accrochée à mon cou. Je la rassure. Elle m'embrasse passionnément.
Je la regarde s'éloigner. Elle se retourne avant de disparaître au virage. Mettant pieds à terre, Virginie lève son bras pour me faire un dernier coucou. Je prends le chemin du retour. Je pense à cette étonnante et surprenante jeune fille. Après ma douche j'hésite entre un bon restaurant ou de me préparer un rapide repas de crudités. J'opte pour la seconde formule. Je peux rester en slip. C'est à l'extérieur que je déguste un avocat, une salade de concombre et de succulents fromages. Avec du pain complet grillé c'est un véritable délice. Mon téléphone se met à sonner. Le visage de Virginie sur l'écran. Seule dans sa chambre, elle revient sur notre après-midi. Elle promet de me rappeler demain, une fois arrivée. Puis ce seront des échanges par courriels. À vingt et une heures, je raconte mon après-midi à Anne-Marie. Tous les deux en webcam. Anne-Marie est bien arrivée. Dans le Var, la chaleur est accablante. Elle aussi insiste pour des contacts webcams tous les soirs. Je serai en Écosse, je ne sais pas si les connexions seront toujours possibles dans les coins reculés que je veux visiter et découvrir.
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