L'ECRIT DE JOIE

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Valérie - 6 - Isabelle, l'amie de Valérie

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                                                             Valérie me présente Isabelle

 

Depuis quelques jours, dans ses courriels, Valérie évoque sa relation d'amitié avec Isabelle. Une jeune fille de son âge. Je n'y prête pas grande attention. Des histoires de filles sans doute. Je ne sais d'ailleurs rien sur la nature de cette amitié. Plutôt indifférent je m'abstiens de commenter ou de répondre. Je préfère m'attarder sur ce qui me passionne vraiment. Valérie. Pourtant hier, dans son dernier message, la jeune fille se fait plus insistante. Elle souhaite vraiment me présenter Isabelle.

 

Nous avons nos échanges de courriels quotidiens. Ce dernier dimanche matin de mars je viens prendre mon petit déjeuner au Salon de thé. Valérie fait le service. La jeune fille m'a confié les récents évènements concernant sa vie privée. Une situation qui demande un investissement en énergie assez conséquent. Valérie semble fatiguée. Même s'il lui est impossible de s'installer à ma table, elle me croise avec de nombreux sourires complices.

J'arrive vers huit heures. Il y a un vieux monsieur assis à une table en retrait. Il lit son journal devant un café et des croissants. Valérie est heureuse de me voir. Oubliant presque toute réserve, elle vient vers moi d'un pas rapide. Nous nous faisons la bise. Avec cette désinvolture habituelle, la jeune fille passe sa langue sur mes lèvres. Rapidement.

A cette heure-ci, la clientèle de la boulangerie afflue en grand nombre. C'est un flot continu d'amateurs de baguettes chaudes, de petits pains, de pâtisseries et autres viennoiseries. Impossible de bavarder. Aucune opportunité de pouvoir échanger plus de quelques mots rapides. Et en passant. Une situation plutôt frustrante. L'essentiel est d'être à proximité l'un de l'autre.

Je m'installe au fond du Salon de thé. Entre le mur et le ficus géant. Je suis confortablement assis. Juste derrière la plante verte. Mon journal devant moi je me mets à lire. J'attends Valérie et ma commande. 

Un petit moment s'écoule. La serveuse arrive avec un grand bol de chocolat chaud et fumant. Deux petits pains au chocolat et un pain brioché. Elle me dépose rapidement un baiser sur les lèvres et me fait : < Je vais te présenter Isabelle. Elle arrive d'ici dix minutes, vers huit heures trente. Soit bien vicelard s'il te plaît. Montre-lui ta bite ! >. Me laissant consterné, Valérie file immédiatement pour aller servir les clients. Mais qui donc est cette Isabelle ? Et pourquoi devrais-je être vicelard ? Quelle curieuse demande !

Je suis plongé dans la lecture de mon journal. Une jeune fille entre dans le salon. Elle descend les trois marches. L'inconnue est seule. Elle prend place à deux tables de la mienne. Elle ne me voit pas. En tout cas elle ne fait pas attention à ma présence. Vêtue d'une jupe bleue, d'un manteau noir ouvert sur un pull bleu également, elle est élégante. Chaussée de bottes noires à talons, la jeune fille présente une silhouette élancée. Brune, les cheveux longs sur ses épaules, elle est très attractive.  

L'inconnue s'assoit presque en face de moi. Entre l'aquarium et la porte des toilettes. Sortant un téléphone portable de son sac elle se met à le scruter avec attention. Un petit moment passe. Valérie vient prendre la commande auprès de la nouvelle arrivante.  Elle lui fait la bise. Discrètement, juste avant de retourner au magasin, en remontant les marches, Valérie me fait un clin d'œil et lève son pouce. 

Je comprends qu'Isabelle est arrivée. C'est donc la jeune fille assise là. Elle doit avoir l'âge de Valérie. Il y a d'ailleurs quelques ressemblances. Quelques détails communs.  Je fais semblant de m'abstraire dans la lecture de mon journal. Je louche discrètement dans sa direction. Cette dernière est toujours concentrée sur l'écran de son téléphone portable. Du moins, c'est l'impression qu'elle semble vouloir donner. Valérie revient avec un grand café et deux croissants.

Entre temps un couple vient de s'installer à une autre table. C'est la première fois que je vois tant de monde en ce lieu. Je ne viens que certains après-midi de semaine. La fréquentation d'un dimanche matin est indiscutablement plus conséquente qu'en semaine. J'aime le calme et une certaine forme de solitude. Il faut donc composer avec les circonstances. Je me lève pour placer mon manteau sur le dossier de la chaise de droite. Une sorte d'écran supplémentaire qui me dissimule au reste du salon.

Valérie, après avoir posé le plateau sur la table d'Isabelle, vient prendre la commande au près du couple. Je la regarde se mouvoir avec ravissement. Remontant les trois marches de l'escalier, juste avant de disparaître derrière le grand aquarium, Valérie se tourne vers moi. Elle se retourne pour me faire un nouveau clin d'œil. Elle me montre Isabelle du doigt de la main gauche. Discrètement et rapidement Valérie mime une masturbation masculine de sa main droite. 

Un frisson parcourt mon échine. Une légère excitation m'envahit. Ainsi Valérie m'a préparé un "plan" ! Je regarde dans la direction d'Isabelle. Depuis ma place je découvre que la jeune fille est assise avec les cuisses légèrement écartées. Je comprends que la situation est délibéré. Les contenus des courriels échangés à propos d'Isabelle m'apparaissent soudain dans toutes leurs significations. Comme je suis bête !

Discrètement je passe ma main droite sous la table. Je me touche le sexe. Je scrute avec attention autour de moi. Il n'est pas question d'être vu à mon insu. De ma place personne ne peut voir ce que je fais. Personne, sauf Isabelle. Je fais le test ultime.  Je veux constater les réactions d'Isabelle. Il me faut le "feu vert" pour la suite. Je déteste importuner les gens. Le regard de la jeune fille est sans équivoque. Je peux y aller...

Avec de multiples précautions je déboutonne ma braguette. Mon érection, contrariée par le tissus de mon pantalon, rend les choses difficiles. Mon sexe est déjà humide et bouillant. Sous la table, je le tiens entre le pouce et l'index de la main gauche. Je remue la cuillère dans mon chocolat de ma main droite. Je louche dans la direction de la jeune fille. En faisant diversion.

Isabelle vient sans doute de se rendre compte de mes agissements. Discrètement mais avec attention elle fixe la scène. Un léger sourire illumine son visage d'une expression amusée.  Je sens la sueur me couler dans le dos et sur le bout du nez ! De légers picotements couvrent tout mon corps ! La peur. L'angoisse d'être surpris. Tout cela ajoute encore à l'excitation du moment. Pourtant personne ne peut voir ce qui se passe.

La jeune fille passe la main droite sous la table. Je ne discerne pas ce qu'elle fait. Je décalotte mon gland en tirant doucement sur le prépuce. Avec le pouce et l'index. Cet acte discret et terriblement excitant me fait frissonner. Le "plan" évoqué par Valérie depuis quelques temps, dans ses courriels, est donc de cette nature. Les deux filles ont préparé cette rencontre. Elles ont provoqué cette situation. Isabelle doit se toucher sous sa table. J'en suis certain.

Isabelle me fixe dans les yeux. Dans l'obscurité, sous la table, elle a les cuisses écartées. Je soutiens son regard. Je suis parcouru de frissons. Au bout d'un petit laps de temps je me reboutonne. Je le fais avec un mal fou. Mon érection est démentielle. Je me rends aux toilettes. Je me déboutonne une nouvelle fois. Je laisse pendre mon sexe au dessus de la faïence de l'urinoir. Je souffle enfin. Je respire fortement. Cela me libère de mes oppressantes émotions. 

Je suis là à reprendre mes esprits. Presque soulagé. La porte des toilettes s'ouvre.  Isabelle y pénètre. Immédiatement elle m'adresse ces mots : < Je suis l'amie de Valérie. Elle m'a parlé de toi. Je voulais en savoir plus. Elle ne m'a pas menti. Tu es vraiment un super vicelard ! Génial ! >. Je suis interloqué. Debout, là, je me sens soudain stupide et vulnérable. En tous cas, très loin du "super vicelard" souhaité. Pour l'instant...

Isabelle s'accroupit. Les cuisses écartées. Elle regarde mon sexe avec attention. Elle me fixe dans les yeux en me lançant : < Ce n'est peut-être pas le lieu, ce n'est peut-être pas le moment, nous ne sommes pas vraiment seuls, mais ta bite me fait vraiment envie ! >. Je ne sais toujours pas quoi répondre. Décidément, j'ai un abonnement aux jeunes filles entreprenantes et délurées. La loi des séries. Cette fameuse loi de Murphy sans doute. Il me faut affronter cette idée et cette réalité. Et cela dure depuis quelques mois.

Isabelle se redresse et me fait encore : < Nous aurons l'occasion de passer une soirée ensemble avec Valérie ! Tu es OK ? >.  Je trouve enfin la force et les mots pour dire quelque chose. Je réponds : < Je suis vraiment enchanté. Bien sûr que je suis OK ! >.  Avec un sourire entendu Isabelle me laisse. Elle retourne au Salon. Dans ses derniers courriels Valérie évoque l'existence d'Isabelle. M'informant très vaguement des quelques expériences vécues avec elle. Tout devient à présent très clair à mon esprit.

Je reste encore un peu là. Je me masturbe légèrement. Je me demande si tout cela est bien réel. Pourquoi moi ? Pourquoi ces choses qui n'arrivent toujours qu'aux autres, m'arrivent-elles enfin à moi ? Maintenant ? Lorsque je reviens au salon  Isabelle a disparu. Il ne reste que la tasse et la coupelle. C'est suffisant pour être certain de n'avoir pas rêvé.


Valérie vient débarrasser la table. Elle se rapproche pour me demander : < Alors ? Tu la trouves comment ? >.  Je ne sais quoi dire. Je réponds bêtement : < Elle est superbe >. Je fixe Valérie avant de rajouter : < Mais elle m'intimide vraiment ! >. Avant de retourner au magasin Valérie me fait encore : < On se voit demain. Lundi. Quatorze heures sur le parvis de la cathédrale. Nous aurons l'occasion de préparer une stratégie. Bisous ! Viens vite >. Valérie retourne à son travail.

Je quitte la boulangerie pour aller flâner un peu en ville. Je dois me remettre de toutes ces émotions. Il me faut me remettre les idées en place. Je marche sans véritablement regarder autour de moi. Je suis abimé dans de délicieuses introspections...

Je suis impatient d'être déjà demain. Lundi...

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18/04/2012

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